A Marina
Ici, les branches des sapins tremblent sous leur poids Ici, le pépiement des oiseaux est inquiet Tu vies dans une forêt sauvage et ensorcelée D’où il est impossible de s’en aller. Que les merisiers sèchent, tel du linge, au vent Que les lilas s’affaissent sous la pluie De toute façon d’ici je t’emmènerai Dans un palais où chantes les roseaux. Ton univers est dissimulé pour mille ans De moi et de la lumière, par les sorciers Et tu pense qu’il n’y à pas plus merveilleux Que cette forêt ensorcelée. Qu’il n’y ait pas de rosée sur les feuilles au matin Que la lune se querelle avec le ciel nuageux De toute façon d’ici, je t’emmènerai Dans une tour claire avec un balcon sur la mer. Quel jour de la semaine, à quelle heure Tu sortiras vers moi précautionneusement? Quand donc, t’emporterai-je dans mes bras, Là-bas, où il est impossible de te retrouver? Je te volerai, si ce larcin est à ton goût, - Est-ce pour rien que j’ai dilapidé tant de force? Sois d’accord au moins pour le paradis dans une chaumière Si quelqu’un occupe déjà la tour du palais!
© Sarah Struve. Traduction, 2008