Quand j’aurai fini de chanter et jouer, Où en serai-je, nul ne peut le dire. Mais d’une chose je suis assuré : J’aurai fort envie de ne pas mourir! Honorifique est à mon pied la chaîne; La gloire, quels anneaux durs à ronger... Hé! qui frappe ainsi aux portes de chêne, Coups de poings osseux sur le fer forgé? Pas de réponse. Mais ceux qui n’ont plus crainte Des chiens en laisse, sont là-bas, je sais; Voici déjà qu’au-dessus de l’enceinte La faux aiguë, familière, apparaît. ...Je briserai mon beau collier d’argent Et, rongée enfin cette chaîne en or, Franchi le mur, aux ronces me blessant, Je m’enfuirai sous l’orage dehors!
© Henri Abril. Traduction, ?