Nous descendons sous l’eau En eau neutre. Nous pouvons pour l’année Nous moquer de la météo, Et s’ils trouvent Les radars brailleront Notre malheur: Sauvez nos âmes! Nous délirons d’asphyxie. Sauvez nos âmes, Hâtez-vous vers nous! Entendez nous de la terre ferme - Notre SOS toujours plus assourdi Et l’horreur coupe nos âmes En deux parties. Et les aortes éclatent, Mais en haut - non! Ici bord gauche, Ici bord droit, Ici tout droit le passage Elle le bloque La mort de ses cornes! Sauvez nos âmes! Nous délirons d’asphyxie. Sauvez nos âmes, Hâtez-vous vers nous! Entendez nous de la terre ferme - Notre SOS toujours plus assourdi Et l’horreur coupe nos âmes En deux parties. Mais ici nous sommes libres - C’est notre monde! Nous avons perdu raison, et alors - Remonter en champ miné?! - Et bien, du calme! Nous allons accoster! - A dit le commandant. Sauvez nos âmes! Nous délirons d’asphyxie. Sauvez nos âmes, Hâtez-vous vers nous! Entendez nous de la terre ferme - Notre SOS toujours plus assourdi Et l’horreur coupe nos âmes En deux parties. Nous remonterons à l’aube - Un ordre est un ordre. Périr à la naissance du jour - Quoi de mieux en la lumière! Notre chemin n’est pas marqué de signe. A nous il n’est rien... rien n’est à nous!... Mais souvenez-vous de nous! Sauvez nos âmes! Nous délirons d’asphyxie. Sauvez nos âmes, Hâtez-vous vers nous! Entendez nous de la terre ferme - Notre SOS toujours plus assourdi Et l’horreur coupe nos âmes En deux parties. Voici nous sommes arrivés en haut, Mais il n’est pas de sortie! En marche toute au chantier naval, Nerfs tendus. Terminés tous les chagrins, Fins et débuts - Nous éclatons en amarrant Comme des torpilles. Sauvez nos âmes! Nous délirons d’asphyxie. Sauvez nos âmes, Hâtez-vous vers nous! Entendez nous de la terre ferme - Notre SOS toujours plus assourdi Et l’horreur coupe nos âmes En deux parties.
© Bénédicte Schribaux. Traduction, 2018