J’ne vous raconte pas d’histoires Que c’est bizarre! Un jour un peloton m’a tiré dessus Par un verdict de cour. Mon destin piteux et absurde m’entrainerait en enfer... Ce n’est pas, que je ne m’en souvienne plus... Mais je dois me taire Mon commandant m’avait presque sauvé, mais quelqu’un m’a puni de la peine de mort C’était trop tard... Personne n’a pu rien faire Mais si! ce gars, n’me visa pas à l’aurore Mon étoile glissait en bas depuis longtemps, c’est vraie J’ai pris un prisonnier allemand Et je ne l’ai pas ramené Et notre commissaire Souetine bizarre et agité nota avec son crayon - il m’a mis dans son dossier. Enfin il a traine dans la lumière a tous ce qu’il avait trouvé, tout son matériel, Et tout à coup, je me trouvai perdu Mais non! Ce gars - il ne voulait pas tirer! La main chute dans l’abîme après cet Ordre stupide "feu!" me donnant un laissez-passer d’ici vers l’autre Monde J’entends: - Appelez les médecins! Il est encore vivant! Par les codes militaires ici on ne fusille qu’une fois Apres, mon docteur stupéfait secoua sa crane en retirant des balles qu’il a trouvées     Je soignais mes blessures en les léchant comme un chien A l’hôpital je gagnais plus d’estime, et de respect. J’ai eu tant d’affection de toutes les femmes autour - Vous, patient "a moitie mort" C’est l’heure de la piqure! À mon bataillon qui se battait en Crimée j’expédiais du sucre pour le rendre doux... Pour que la vie soit en peu plus sain Pour qui? Celui, qui n’a pas tiré, bien sûr! J’ai bu du thé et du café (Et parfois l’alcool) J’étais toujours dans les premiers, jusqu’à la fin, en haut. Enfin, j’ai vu mon commandant - Va te Battre! - il m’a dit - Comment pus-tu rester vivant ? - C’est leur faute, je suis ravi! J’étais aussi heureux, mais, assis sur la souche Je hurlais comme un loup et j’ai maudis ma chance - Un sniper allemand, m’avait tiré dessus en tuant l’homme qui n’a pas tiré sur moi
© Alexei Tikhomirov. Traduction, 2017
Merci a Catherine Sache