Du verglas sur la terre, du verglas. Les douze mois, dans le froid, les douze mois. Il n’y aurait ni été, ni printemps, La terre revêtue d’un enduit glissant. Sur la glace, dérapant, on s’abat. Si on survole la planète, même dans ce cas, Celui-ci, celui-là, peu importe, Sans toucher même le sol s abattra, Du verglas sur la terre, du verglas, Et on le piétinera à coups de botte. Et bien qu’en surface, ce soit le verglas, Ça ne ressemble pas à une immense patinoire. Seul, le fauve sans tomber se déplacera. Le verglas! Et le bipède se relèvera À quatre pattes aussi sur ce miroir.
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003