Enfin, mes mains ne tremblent plus Maintenant, commet! Enfin, ma pe-a disparu À tout jamais. De s'arrirer, il n’est de raison, J’avance, je glisse... Car, dans le monde, il n est de mont Que prendre, on ne puisse. Parmi les sentes inexplorées, Mon choix est clair! Et des frontières à transgresser, J’cn ai une, derrière! Les noms de ceux qui sont tombés Les neiges les cèlent... Parmi les voies non empruntées, La mienne, c’est elle. De l’éclat bleuté des glaciers Le crêt s’est laqué, Et la trace des pas est gardée Par le rosher. Au-dessus des têtes, mes rêves, je les Regarde d’en-haut. Je crois à la pureté sacrée Des neiges, des mots. Et que passé l’eau sous les ponts Je n’oueblierai pas Que j’ai pu tuer mes hésitations Ici, en moi. Ce jour-là l’eau me murmurait «Bonne chance, à vie!» Ce jour-là, quel jour c’était? Qui... mercredi!
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003