Pas la peine de parler d’amour, je ne crois plus ta musique, J’en ai jusque là, tu sais, de tous tes refrains, Écoute dons plutôt, ici, il y a du synthétique. Si tu veux, je t’achèterai quelque chose de bien. Pour le moment, je n’ai pas bu un seul verre de gnôle, Je ne mange pas, même de la soupe, l’argent, je le place Parse que je veux t’acheter une belle camisole, Parse que je suis amoureux de toi, ma becasse! Je suis allé au ballet voir des moujiks toucher Des gamines en chaussons blancs, il y avait du choix. Quand je t’écris, j’ai les yeux qui n’arrêtent pas de pleurer Ne te laisse donc pas séduire, ma papatte à moi! Notre taureau reproducteur est l’un des tout premiers. Au début, ils ont hurlé que c’était un déchet! Après, ils se sont repris, le prix, ils l’ont donné. Allongé, couvert de médailles, il ressemble à un paquet. Au président du kolkhoze, dis-lui qu’il recouvre Mon isba dès maintenant, ou tout va moisir, Sinon, ses génisses à lui, pas de danger que je les couvre Avec mon beau recordman, il peut toujours courir! Q’uils réparent bien notre grange, que le blé ne se gâte! Dis à Paulot que c’est un traître quand il va se pointer! Avec l’agranome, pas blagues, ou je te casse une patte Mais avec le président, tu peux te promener. Au revoir, je vais au GOUM pour faire les commissions. C’est conne notre silo à grain maîs avec des fenêtres. Je commence à en avoir assez de tes vestes de saison Er de ta robe bleue brodée aux dentelles pas nettes. Post-Scriptum: Il y a un Parc de la Culture, là près de la rivière, Je crache dans les urnes, par pas terre, je sais me promener Bien sùr, tu ne peux pas comprendre derrière ta cuisinière, Tu es toi-même un e ignorance pas très cultivée.
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003