Autrefois, je l’aimais, je souffrais, Autrefois, c’était elle mes pensées Dans mes rêves en secret, c’était elle, L’amazone sur un cheval isabelle, Que m’importait la sagesse des vieux écrits, Quand l’empreinte de ses pas, j aurais pu la baiser Qu’aviez-vous donc, reine de mes utopies? Mais où êtes-vous, mon bonheur immaculé? Dans le printemps, baignaient nos deux âmes. Nous avions nos deux têtes en flammes, La tristesse, la douleur sont passés, Et l’ennui n’avait plus droit de cité. Prépare-lui un linceul maintenant. Je ris dans mes larmes, je pleure pour rien, Le froid éternel, le gel glaça notre sang, La peur de vivre, le pressentiment de la fin. J’ai compris, c’est fini, les beaux songes. Les jours filaient, tressés de mensonges, J’ai compris, c’est fini, les chansons, Tout était mirage et illusions... Je brûle les restes de nos atours festifs Je brise mes cordes, me libérant du maléfice... Je ne serai pas de l’espoir illusoire le caprif, Je ne plierai plus devant les idoles de l’artifice.
© Michel & Robert Bedin. Traduction, 2003